SOUTHERN EXPERIENCE: Where I’m From (2012)

Nous vous avions causé en 2011 du EP 4 titres du Southern Experience Band qui laissait présager des très bonnes choses, et bien nous y voici avec ce Where I’m From avec Tim Lawter et Rusty Milner, ex-Marshall Tucker Band, à la production et à la mastérisation et comme banco royal Paul Hornsby piano et orgue sur trois titres. Quelle consécration pour ce jeune combo de Caroline du Nord de côtoyer ces légendes. Le bassiste Ron Humphries doit être fier de son fils Jon, batteur émérite, du guitariste-chanteur Scott Sanders dont la voix irradie l’album ainsi que l’incisif ''lead-guitar'' JT Fitch. L’album s’ouvre sur l’intro / "Bath Time", constitué d’interférences radio où sont compilés plusieurs standards du rock sudiste dont "Can’t You See" du MTB. Après ce court interméde, du puissant hard rock plein de fougue sur le titre éponyme "Where I’m From" ainsi que sur le deuxième titre "Make Me Or Break Me", on sort de ce déluge vers du plus civilisé avec l’excellent "Could Be Better", grand moment de ce skeud au lyrisme jazzy proche du Marshall Tucker Band. Arrive ensuite sur un tempo moyen "Fight The Fight", "swamp" rampant qui prend les tripes par la voix de Scott Sanders. Du bon southern boogie est à l’honneur sur "You Know", puis la musique se fait soul avec le lancinant "Take it Slow" avec une féérie de notes organiques dues à Paul Hornsby agréementée d’une partie de guitares à tomber. "You And Me" a un petit côté Chris Hicks époque Loose Change, puis arrive le tube planétaire "Superstition" de Stevie Wonder saccadé funky, un savant mélange soul sur "Red Hidding Hood" comme le pratiquent pas mal de groupes comme le Royal Southern Brotherhood Band pour arriver à un classique rock’n roll "Rockin’ It Out". Ajoutons la présence d’un titre caché acoustique, et concluons en disant que ce disque est conçu pour un auditoire sans oeillères. Bref, à écouter sans modération.

Jacques Dersigny